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2.8 Le vol itinérant

La moyenne montagne offre une grande diversité de sites sur toutes les orientations et notamment cet Itinéraire de 3 km en suivant le chemin de crête au-dessus d’un versant orientée sud à sud/ouest sur une immense pâture à moutons sans barrière à 1300 m d’altitude avec un dénivelé moyen de 300 m. On peut vacher dans la pente sur des genêts  comme au sommet sur des près…partout !

Les parcours ne manquent pas pour transiter de bulle en bulle sur les chemins de crête et en bordure de plateaux. On peut exploiter une grande diversité d’aérologies, multiplier les prises d’ascendance à bonne distance dans un espace élargi et sous le bon angle. Le vol thermique prend alors une autre dimension dans des paysages grandioses ou le pilote éprouve des sensations qui ne se rencontrent pas lors d’un vol sédentaire sécurisé.

Il faut parfois s’éloigner à la limite du visuel mais toujours songer aux possibilités de replis pour ne pas se mettre difficulté ; il est prudent d’avoir reconnu pièges du sentier et zones vachables : un bon planeur est un planeur entier. 

La motorisation  »remonte-trou » permet un vol détendu sur les parcours où les transitions entre 2 zones posables peuvent être longues.

Le vol peut durer 2 heures avec une ou plusieurs pauses : toujours prévoir une bonne autonomie, un accu de rechange.

Quelques aides sont bienvenus pour pratique ce vol de détetente intégrale :

Le moteur

Entorse à l’éthique pour les purs, ils s’en passent volontiers sur les sites vachables car l’incertitude de remonter et  savoir que rien n’est gagné d’avance  pimente le vol.

J’avoue m’en servir sous la contrainte quand mon pilotage a atteint sa limite. Il me permet ainsi de voler plus bas, de descendre au trou sereinement sur des pentes ou il est impossible de poser en bas sans casse et de voler plus souvent et en toute condition.

Son utilisation est raisonnée : au dernier moment et avec parcimonie après avoir manqué l’ascenseur et plutôt pour diriger le planeur vers une zone porteuse, c’est plus satisfaisant de remonter ensuite en spirale moteur coupé.

Pouvoir recourir au moteur sur des séquence courtes (moins de 10 secondes) pour sortir le planeur  du trou facilite la prise de risque et permet d’explorer des situations de vol inexploitables avec un planeur pur : c’est appréciable pour la découverte du vol thermique de relief ; une puissance de 150 à 200 W au kilo, 4 m/s de taux de montée et une autonomie de 3mn suffisent largement.

Sur les prises de terrain compliquées il peut être utile pour ajuster une approche trop basse.

L’alti-vario inhibe-t-il le ressenti  ?

Pas tout à fait, c’est essentiellement un complément utile dont il ne faut pas abuser. Il peut aider à centrer la bulle à distance lorsque l’appréciation du vol est aléatoire ou  loin au fond du trou dans une portance indécise. Je l’utilise alors seulement quand il m’est indispensable pour améliorer ou simplement confirmer le ressenti : il suffit d’appuyer sur un inter pour le consulter ou le couper.

L’ami copilote peut partager les manches,  guider une remontée du trou et alors que le pilote ne peut quitter son planeur des yeux il pourra déceler le rapace qui spirale hors de sont champ de vision, assister à la demande un atterrissage au trou par des mots simples et si nécessaire aux  jumelles.

Descendu en bas chercher le planeur vaché il guidera votre recherche avec son portable et quand vous aurez coupé la réception Il éteindra l’émetteur à votre signal.

…Et dans un petit sac à dos : jumelles,  gourde , vêtements de travail pour traverser les broussaille et passer sous les barbelés.

Le supra standard peut évoluer sur un rayon confortable de 300 m , c’est le planeur type pour le cross à condition d’avoir repéré des atteros propre , son stab est trop exposé pour poser dans les genêts .

Ce superbe parcours de crête permet de voler d’un versant à l’autre le long d’un parcours confortable de 2 km. On peut poser et relancer de partout, la prairie fraichement coupée est vierge de barbelés !

Une heure de marche pour y accéder.

3 commentaires

  • Grand merci pour cette première approche. A préciser que nous devons malheureusement identifier les zone « autorisées ». On est intéressés par les différentes solutions de transport des machines: toutes montées, en bandoulière, en sac à dos etc… Une analyse des différentes solutions avantages/inconvénients serait intéressante. Bravo à vous pour tout ce travail qui montre bien que aéromodélisme est autre chose qu’un jeu de « grands enfants ». Amitiés. Jacques

    Répondre
    • bonjour Jacques,
      En effet le sac est souvent nécessaire pour rejoindre une pente, c’est un sujet intéressant, je vais te photographier mon vieux sac à dos bricolé et les sangles sous le toit de la voiture, si qq’un veut publier des photos toutes les idées sont bonnes, on peut les mettre en ligne !
      Cependant en vol itinérant je me débrouille pour garer près du décollage pour éviter de transporter des accessoires encombrant pour la suite du cross.
      André

      Répondre
  • Le vol itinérant peut s’entendre de deux façons: randonner avec le planeur au bout de l’antenne ou randonner avec le planeur dans le sac à dos et le sortir pour découvrir l’aérologie du site. Il faut savoir se poser sur des pentes et des terrains non préparés, rarement horizontaux. C’est une forme de pilotage très intéressante, surtout si avec la découverte d’une aérologie locale inconnue, on ajoute le plaisir de la voltige. Il faut utiliser des machines adaptées et que l’on connait bien.

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